[Sequanux-ml] Fête de la science, un compte rendu

[Thomas Petazzoni]

Salut,

Greg wrote:

> D'ailleurs, en parlant de ce "ou presque", sim a pas mal fait la pub
> en disant que ça ne plante jamais. Je ne sais pas trop quoi en
> penser. Linux et les LLs peuvent planter, on le sait tous, surtout
> les accros aux versions CVS. Dire ce genre de chose fait bien sur le
> coup, mais lorsque le premier plantage arrivera, ça va nous retomber
> dessus, et sur le LL en général. Et je ne pense pas qu'expliquer aux
> gens que c'était uniquement X qui a freezé soit une consolation pour
> eux et une excuse pour nous. Les gens s'en foutent un peu que le
> noyau fonctionne encore, ils ne peuvent plus utiliser leur système 
> aussi simplement qu'avant.

Tout à fait d'accord. Il faut être honnête avec la stabilité, car les
bugs, il y en a dans tous les logiciels, libres ou propriétaires. Une
chose à éviter aussi, c'est de dire que « Windows ça plante ». Si
c'était vrai il y a quelques années, j'ai eu ouï dire que les nouvelles
versions de l'OS propriétaire se sont nettement améliorées.


> Du coup, je pense qu'il serait bien qu'on réfléchisse tous ensemble à
> la manière de présenter les LLs à l'avenir.

Tout à fait d'accord. D'ailleurs, cela rejoint une remarque que s'est
récemment faire un participant aux JDLL 2005, cf
http://www.lucas-nussbaum.net/blog.php/?2005/10/16/158-journees-du-logiciel-libre-2005.

> D'une manière qui ne soit pas rébarbative (les gens se foutent a
> priori des quatre libertés dans 90% des cas, sauf à la limite celle
> de recopier à l'envi), et pas trop limite d'un point de vue
> honnêteté.

Je crois qu'il faut parler des quatre libertés. Effectivement,
l'autorisation de copie est celle qui a l'impact le plus direct sur les
utilisateurs « grand public ». Néanmoins, les autres libertés ont
également un impact important, même si indirect. Le fait qu'on puisse
étudier, modifier et redistribuer les modifications, c'est ce qui a
permis la constitution de communauté de développeurs, traducteurs et
utilisateurs qui travaillent ensemble à l'amélioration de Logiciels
Libres. Grâce à ces libertés accordées à tous, l'utilisateur qui n'y
connait rien en informatique peut quand même prendre part au
développement d'un logiciel en reportant des anomalies, en suggérant des
améliorations, en écrivant de la documentation, en participant à la
traduction. Ainsi, si il le souhaite, l'utilisateur peut passer du stade
de simple « consommateur » au stade d' « utilis-acteur ».

Si on ne met pas l'accent sur ces libertés (étudier, modifier,
redistribuer les modifications), alors finalement qu'apporte le Logiciel
Libre par rapport à de simples « freewares » ?

Bonne journée,

Thomas
-- 
Thomas Petazzoni
thomas.petazzoni at enix.org